Association Les Amis de L'Isle Adam


Saturnin FABRE

(1884-1961)

 

 


Saturnin Fabre dans le film      "La Dame de chez Maxim's"

 

 

 

    Né le 4 avril 1884 à Sens dans l’Yonne, Saturnin Fabre effectue ses études secondaires à l’Institution catholique de Passy à Paris. Puis il suit les cours de comédie où il rencontre Françoise Rosay. En 1907, il joue à l’Odéon (d’André Antoine) dans la troupe des variétés, dans "l’habit vert", dans "rêve de Valse" d’Oscar Strauss.
    En 1912, il fait ses débuts au cinéma dans des films comiques. Musicien à ses heures, il rassemble ses œuvres dans un livre « Ce que jouent les enfants » qu’il dédie à ses neveux.
    De 1920 à 1930 il mène de front le théâtre et le cinéma. En 1932, il triomphe dans une pièce d’Edouard Bourdet « La fleur des pois » où il a le rôle principal de « Cupidange ». Puis c’est au cinéma des rôles importants dans « Léopold le Bienheureux », dans « Escalier de service ». En 1936, il interprète le « Grand-père receleur » dans « Pépé le Moko » aux côté de Jean Gabin, puis « Messieurs les ronds-de-cuir », aux côté d’Arletty. L’année suivante il est aux côtés de Fernandel dans « Ignace », puis il interprète M. Burnous dans « Les dégourdis de la onzième ». En 1939, il est M. Aristide, le professeur de vol à la tire dans «Battements de cœur
». Interprète baroque et loufoque, parfois délirant, Saturnin Fabre passe pour l’acteur le plus excentrique que le cinéma français ait connu au cours des années 40. Intelligent et d’une grande lucidité, il est toujours adorable et plein d’attention pour ses amis. Par contre, il rend fou ses metteurs en scène par ses extravagances et ses caprices lors des tournages. On cite aussi sa façon de prolonger ses rôles dans l’existence de tous les jours jusqu’à endosser dans la rue le costume de grands hommes de l’histoire.  

     En 1942, il interprète le rôle de l’oncle Parpain dans « Marie-Martine » au côté de Jules Berry, de Renée Saint-Cyr et de Jean Debucourt. C’est dans ce film qu’il a la réplique demeurée célèbre « Tiens ta bougie droite ». En 1946, il joue avec Yves Montand, Pierre Brasseur, Jean Villars dans « Les portes de la nuit ». Puis c’est en 1949 « Miquette et sa mère » avec Bourvil et Danielle Delorme, enfin en 1950 «La dame de chez Maxim’s » où il interprète le rôle principal du général Petypon de Grêlé.

     En dehors du cinéma où il aura tourné plus de 100 films, il laisse une admirable autobiographie « Douche écossaise », écrite à la troisième personne et sous le pseudonyme « Ninrutas Erbaf » (ses prénom et nom inversés).    Pendant la guerre il vient s’installer à L’Isle-Adam avec son épouse, au 8 rue Hardy Sévère. Afin de se rapprocher des lieux de tournage, les studios de cinéma d’Epinay-sur-Seine, il s’installe dans une petite villa à Deuil-la-Barre. Sa femme, est alors atteinte d’une grave maladie qui la paralyse progressivement. Saturnin Fabre va progressivement abandonner son métier et se retirer à Montgeron (dans le Val de Marne) où il décède le 24 octobre 1961, des suites d’une congestion pulmonaire.


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Affiche du film Marie-Martine

 

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